L’hépatite B est une infection virale grave causée par le virus de l’hépatite B (VHB). Elle touche principalement le foie et peut se transmettre par le sang, les rapports sexuels ou de la mère à l’enfant. Dans certains cas, l’infection guérit spontanément. Dans d'autres, elle devient chronique et peut entraîner des complications sévères comme la cirrhose ou le cancer du foie.
L’un des grands enjeux de santé publique concernant cette maladie est sa capacité à évoluer sans symptômes apparents, ce qui complique son diagnostic. Pourtant, repérer les symptômes de l’hépatite B peut permettre une prise en charge rapide et éviter des complications à long terme.
Avant de détailler les symptômes de l’hépatite B, il faut distinguer deux formes d’infection :
Le type d’évolution dépend de l’âge de la contamination et de l’état du système immunitaire. Chez les adultes, 90 % guérissent spontanément. En revanche, chez les nourrissons ou les personnes immunodéprimées, la forme chronique est fréquente.
La forme aiguë de l’hépatite B se manifeste généralement 1 à 4 mois après l’exposition au virus. Elle peut être asymptomatique (surtout chez les enfants) ou provoquer des signes très nets. Voici les principaux symptômes à surveiller :
C’est l’un des signes les plus fréquents. Cette asthénie peut durer plusieurs semaines et être accompagnée d’un besoin accru de sommeil.
Une fièvre légère à modérée peut apparaître au début de l’infection, souvent confondue avec une grippe.
La personne infectée peut ressentir des troubles digestifs (nausées, vomissements, inconfort abdominal) et un désintérêt pour la nourriture.
Les douleurs se localisent dans la partie supérieure droite de l’abdomen, au niveau du foie, en raison de l’inflammation hépatique.
C’est le symptôme typique mais pas systématique. Il se traduit par un jaunissement de la peau et du blanc des yeux, dû à l’accumulation de bilirubine dans le sang.
Les urines peuvent devenir brun foncé, tandis que les selles s’éclaircissent, traduisant une altération de la fonction hépatique.
Certains patients rapportent des myalgies (douleurs musculaires) ou arthralgies (articulations sensibles), parfois avec des éruptions cutanées.
L’hépatite B chronique est généralement asymptomatique pendant plusieurs années, d’où l’importance du dépistage régulier.
Lorsque des signes apparaissent, ils peuvent révéler une atteinte progressive du foie :
La fatigue devient chronique, avec une baisse de l’énergie durable et non expliquée par d’autres causes.
Nausées, ballonnements, perte d’appétit peuvent revenir par épisodes.
Une gêne constante ou intermittente dans l’hypochondre droit peut survenir.
Ces signes peuvent témoigner d’une atteinte avancée de la fonction hépatique.
Dans les formes évoluées vers la cirrhose, on peut observer une accumulation de liquide dans le ventre ou des gonflements des jambes.
C’est un signe d’atteinte sévère du foie, avec accumulation de toxines dans le sang.
Les symptômes de l’hépatite B varient selon :
Il est impératif de consulter un professionnel de santé si vous présentez :
Le médecin pourra prescrire un dépistage de l’hépatite B par sérologie (HBsAg, Ac anti-HBs, etc.).
Oui. Une grande partie des personnes infectées ne présentent aucun signe visible, surtout lors des premiers stades. Ces individus sont pourtant contagieux et peuvent transmettre le virus, même sans le savoir.
C’est pourquoi il est recommandé de faire un dépistage IST/MST régulier, en particulier en cas de relations sexuelles non protégées ou multiples.
Les symptômes de l’hépatite B sont souvent discrets, voire absents. Pourtant, une détection précoce est essentielle pour limiter les risques de complications hépatiques à long terme. Dès l’apparition de signes tels qu’une fatigue inhabituelle, une jaunisse ou des troubles digestifs, il est recommandé de consulter et d’effectuer un bilan hépatique. Grâce au dépistage et au suivi médical, il est possible de vivre avec l’hépatite B, tout en protégeant les autres.
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