L’herpès génital est une infection sexuellement transmissible (IST) courante, causée par le virus Herpes simplex (HSV), principalement de type 2 (HSV-2), bien que le type 1 (HSV-1) puisse également être en cause. Si cette infection est souvent bénigne et asymptomatique, elle peut, dans certains cas, entraîner des complications médicales sérieuses. Comprendre ces risques est essentiel pour une prise en charge appropriée et pour limiter les conséquences à long terme.
L’herpès génital peut provoquer une méningite aseptique, une inflammation des membranes entourant le cerveau et la moelle épinière. Cette complication se manifeste par des maux de tête, de la fièvre, une raideur de la nuque et une sensibilité à la lumière. Bien que généralement bénigne, elle nécessite une attention médicale particulière.
Plus rare mais plus grave, l’encéphalite herpétique est une inflammation du cerveau causée par le HSV. Elle peut entraîner des troubles neurologiques sévères, des convulsions, voire le coma. Cette complication requiert une prise en charge en urgence.
Certaines personnes développent des douleurs nerveuses persistantes dans la région pelvienne ou les jambes, même en l'absence de lésions actives. Ces douleurs, appelées névralgies post-herpétiques, peuvent affecter la qualité de vie et nécessitent un traitement spécifique.
Les lésions herpétiques peuvent provoquer une inflammation de l’urètre, entraînant des difficultés à uriner, voire une rétention urinaire aiguë. Cette situation est plus fréquente chez les femmes et peut nécessiter une intervention médicale pour soulager la vessie.
Bien que rare, l’herpès génital peut causer une inflammation de la vessie, appelée cystite herpétique. Les symptômes incluent des douleurs pelviennes, une envie fréquente d'uriner et une sensation de brûlure lors de la miction.
Une femme enceinte porteuse du virus peut transmettre l’herpès génital à son bébé lors de l’accouchement, surtout si une poussée est active à ce moment-là. Cette transmission peut entraîner des complications graves pour le nouveau-né, telles que des lésions cutanées, des atteintes neurologiques ou des infections généralisées.
Pour minimiser les risques, un traitement antiviral peut être prescrit à partir de la 36e semaine de grossesse. En cas de lésions actives au moment de l’accouchement, une césarienne est généralement recommandée pour éviter la transmission au bébé.
Les lésions causées par l’herpès génital fragilisent la muqueuse génitale, augmentant ainsi le risque de contracter d'autres IST, notamment le VIH. La présence d'ulcérations facilite l'entrée du virus dans l'organisme, rendant la co-infection plus probable.
Vivre avec l’herpès génital peut engendrer un stress émotionnel important, de l'anxiété, voire de la dépression. La peur de transmettre le virus à un partenaire ou la stigmatisation sociale peuvent affecter la qualité de vie.
Les poussées récurrentes et la crainte de contagion peuvent entraîner une diminution de la libido, des difficultés dans les relations intimes et une baisse de l'estime de soi.
Le HSV peut, dans de rares cas, infecter les yeux, provoquant une kératite herpétique. Cette inflammation de la cornée peut entraîner des douleurs, une vision floue et, sans traitement, des lésions permanentes.
Chez les personnes immunodéprimées, le virus peut atteindre le foie, causant une hépatite herpétique. Cette complication grave nécessite une prise en charge médicale urgente.
Pour une compréhension approfondie de l’herpès génital et de ses implications, consultez les pages suivantes :
Transmission de l’herpès génital
Prévention de l’herpès génital
Bien que souvent bénin, l’herpès génital peut entraîner des complications sérieuses, tant sur le plan physique que psychologique. Une prise en charge médicale adaptée, une bonne hygiène de vie et une communication ouverte avec les partenaires sont essentielles pour gérer efficacement cette infection et prévenir ses conséquences. En cas de doute ou de symptômes inhabituels, n'hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour un diagnostic et un traitement appropriés.