L’herpès génital est une infection sexuellement transmissible (IST) provoquée par le virus Herpes Simplex, principalement de type 2 (HSV-2), bien que le HSV-1 (responsable de l’herpès labial) puisse également être en cause. Cette infection est hautement transmissible, en particulier pendant les poussées symptomatiques, mais aussi en dehors des périodes visibles de symptômes. Le virus se loge dans les ganglions nerveux et peut réapparaître de façon cyclique, ce qui renforce sa capacité à être transmis sans être détecté.
Le mode de transmission principal de l’herpès génital est le contact peau à peau avec une personne infectée, notamment au niveau des muqueuses génitales, anales ou buccales. Lorsqu’une personne présente des vésicules ou des plaies herpétiques, le risque de contagion est très élevé.
Une particularité de l’herpès génital est qu’il peut être transmis même sans l’apparition visible de lésions. C’est ce que l’on appelle la « shedding » virale asymptomatique, c’est-à-dire la libération du virus à la surface de la peau sans signes cliniques.
Le moment le plus propice à la transmission est lors d’une poussée avec lésions visibles. La peau est alors hautement infectieuse, en particulier si des rapports ont lieu sans protection.
Même sans symptômes, une personne porteuse du virus peut être contagieuse. Cette phase de « shedding » peut durer de quelques jours à plusieurs semaines et passe souvent inaperçue, ce qui explique la forte dissémination du virus.
Lors de la toute première infection, les charges virales sont particulièrement élevées, rendant le virus extrêmement contagieux. La personne infectée peut ne pas encore connaître son statut, ce qui augmente les risques de transmission de l’herpès génital involontaire.
Certaines situations augmentent considérablement le risque de contagion, notamment :
Une femme enceinte porteuse de l’herpès génital peut transmettre le virus à son bébé au moment de l’accouchement, surtout si une poussée est active à ce moment-là. Cette situation peut entraîner un herpès néonatal, une forme grave de la maladie qui peut affecter les organes internes, le cerveau, voire entraîner la mort du nourrisson.
Une personne atteinte d’herpès labial peut se transmettre le virus à la zone génitale (ou inversement) en touchant une lésion puis une autre partie de son corps sans se laver les mains.
La transmission de l’herpès génital par objets (serviettes, cuvettes de toilettes…) est très rare car le virus survit très peu de temps hors du corps humain. Les contacts indirects sont donc peu à risque, bien que l’hygiène reste primordiale.
Le préservatif réduit le risque de transmission, bien qu’il ne protège pas totalement, puisque le virus peut se trouver sur des zones non couvertes.
Pour les personnes avec des récidives fréquentes ou vivant avec un/une partenaire non infecté(e), un traitement antiviral quotidien peut réduire la fréquence des poussées et la transmission du virus de 50 à 90 %.
Informer son ou sa partenaire de son statut est essentiel pour prendre des décisions éclairées, adopter des comportements préventifs et renforcer la confiance au sein du couple.
Le dépistage de l’herpès génital n’est pas systématique lors des bilans IST. Il peut être proposé en cas de symptômes ou de suspicion, via un prélèvement de lésions ou une prise de sang (sérologie HSV-1/HSV-2).
Pour une compréhension approfondie de l’herpès génital, consultez les pages suivantes :
Complications de l'herpès génital